Les personnes déplacées qui ont atteint une solution durable bénéficient de sûreté et sécurité physique et celles-ci sont garanties par une protection concrète de la part des autorités nationales et locales et ce, sans discrimination. Cela signifie qu’elles sont protégées des menaces qui ont été à l’origine du déplacement initial ou qui pourraient causer un déplacement dans l’avenir. La protection des personnes déplacées ne doit pas être moins réelle que celle dont bénéficient les populations ou régions du pays non affectées par le déplacement.
Les indicateurs en matière de sûreté et de sécurité doivent être collectés au niveau individuel. En effet, la perception et les expériences des individus vont varier en fonction de leur sexe, de leur âge et d’autres caractéristiques de diversité (notamment l’ethnicité, la langue, la religion ou l’affiliation politique et la localisation, selon les contextes).
Les informations relatives à la sûreté et à la sécurité étant potentiellement sensibles, une collecte de données qualitative effectuée au niveau communautaire peut s’avérer utile en complément des données quantitatives, si elle se concentre sur les informations recueillies au niveau des communautés (examinées à travers le prisme du sexe, de l’âge, et autres caractéristiques sur la diversité). En parallèle des données collectées auprès des populations déplacées, des informations au niveau macro devraient être intégrées à l’analyse en complément des incidents et perceptions rapportés. Ces dernières concernent, par exemple, la fréquence des catastrophes, l’évaluation et la gestion des risques de catastrophe, l’analyse des conflits, des informations sur les taux de criminalité etc.